TOKYO CINÉMA
A Tokyo j’ai goûté à l’errance, en me laissant guider par des furtifs instants d’apparence
ordinaire. Ceux-là même qui nourrissent ma quête de narration qui au fil des jours se
transforme en poésie documentaire. Presque insignifiants et pourtant riches de sens, ces
évènements ordinaires ponctuent un quotidien aux multiples temporalités.
Il y a ces scènes de rue dans lesquelles on se perd jusqu’à s’y fondre, ces regards que
l’on ne croise pas dans la frénésie silencieuse de la ville, ces gestes dictés par les rituels,
ces nuits colorées qui teintent les petits matins. J’ai ressenti cette silencieuse proximité
comme faisant écho à un chaos invisible dompté par une précision millimétrée tant
dans l’effervescence du jour que dans le relâchement de la nuit.
Déambuler dans Tokyo ressemble au fil de mes pas à une errance cinématographique.
Le jour et la nuit se superposent dans ce théâtre de lumières.
Tokyo vibre dans ses interstices, sa pulsation rythme jours et nuits, son souffle se
superpose à celui des silences, de nouvelles histoires se dessinent dans les marges de
l’image.
Les séquences se juxtaposent au même rythme que celui des confidences de la rue.
























